Port Aventura en tant que PMR

Je suis allé.e à Port Aventura il y a quelques mois, et j’avais envie de te parler de mon expérience (surtout niveau accessibilité), même si le premier jour j’ai tout fait à pieds.

 

 

 

Départ :

 

 

 

Il faut savoir que j’y suis allé.e en famille et avec l’asso’ du village donc en bus. Voici les points positifs et négatifs de cette méthode, selon moi.

 

 

 

Points positifs :

 

 

  • Ça coûte moins cher (mais c’est quand même un sacré budget)
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  • Vu que ce n’est pas la première fois qu’iels organisent ce voyage, il y a des personnes qui peuvent nous aider sans avoir à demander au personnel de PA (Port Aventura)
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  • Il y a des gens qui parlent espagnol (le staff ne parle parfois que l’espagnol donc c’est difficile de se faire comprendre)
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Points négatifs :

 

 

  • L’heure du départ (on avait rendez vous à 5h00 du matin et on est parti à 5h30)
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  • Les gens qu’on doit supporter pendant 4 heures et qui ne sont pas forcément agréables ni civilisé.e.s
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  • Le purin de bruit !
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Le dernier point est en italique parce pour moi le trajet de l’aller fût une horreur à cause de ça. Parce que non seulement je suis hypersensible au bruit, mais en plus, l’insomniaque que je suis c’est dit qu’iel dormirait dans le bus. Grossière erreur ! Mes cher.e.s camarades de bus n’ont fait que gueuler des « blagues » (oppressives) et rire non-stop pendant les quatres heures du trajet. Je te laisse imaginer mon état à l’arrivée (en pleine crise d’angoisse).

 

 

 

L’accessibilité des attractions:

 

 

Il faut savoir que j’ai fait les queues et les attractions debout parce que ma famille ne voulait pas que j’y aille en fauteuil roulant et ça m’aurait empêcher dans faire plusieurs. Du coup je n’ai pas réellement pu voir/je ne me souviens pas de tout, pour les attractions que j’ai faites.

 

 

Les informations et les contres-indications sont marquées sur un panneau à l’entrée de l’attraction et sur le site web. Par contre, pour ce dernier, les infos n’ont pas l’air de concorder avec les panneaux (selon les témoignages que j’ai vu passer en cherchant si une attraction était accessible).

 

Aussi un détail très important, il n’y a rien pour s’asseoir dans les files d’attente et certaines attractions ont des escaliers assez… casse-gueules.

 

 

Il y a moyen que ce soit AFR (accessible en fauteuil roulant) mais :

 

 

  • Le Magic Fish à l’île des Enfants, mais mêmes les adultes peuvent y aller (ce sont des poissons qui tournent très vite sur l’eau.)

Il y a des escaliers la file d’attente de cette attraction et je n’ai vu aucun autre passage, de plus je n’ai rien vu de marquer sur le site. Si ce n’est pas AFR, ce serait dommage car vu que les poissons sont larges et encerclés par des barrières, je pense qu’il y a moyen pour qu’un fauteuil y rentre. Par contre il vaut mieux avoir un bon équilibre ou être capable de s’agripper au volant pour ne pas tomber.

 

 

C’est AFR mais il faut pouvoir tenir debout/se lever :

 

  • Les Tea Cups

Il me semble qu’il y a une marche pour rentrer dans la tasse donc je ne sais pas comment ça se passe pour une personne en fauteuil (peut-être qu’iels ont une rampe) parce que c’est marqué accessible sur le site.

 

  • Le caroussel

Il faut pouvoir se lever pour monter sur les machins du caroussel (je ne sais absolument pas comment ça s’appelle).

 

  • Wild Buffalos/Buffalo Rodeo

Ce sont des auto-tamponneuses, il y a un accès fauteuil roulant mais du coup il faut pouvoir bouger ses jambes et maintenir une pression constante sur la pédale d’accélération.(Il y a deux noms différents parce qu’il y en a une pour les personnes de moins d’1m40 et celles qui font plus que ça.)

 

 

C’est AFR (mais) :

 

 

  • Le train

Il me semble que ce ne sont que les deux derniers wagons qui sont accessibles en fauteuil.

 

  • El Árbol Mágico
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  • Le bateau
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  • Mariposas saltarinas

Ce sont des espèces d’embarcations volantes à pédales. Pour pouvoir faire voler ce machin il faut pouvoir pédaler, mais il est possible de la faire en ne pédalant pas.

 

 

Ce n’est pas AFR :

 

 

  • Grand Canyon Rapids c’est un parcours en bouée qui est fait pour que tu en ressorte trempé.e comme une soupe.

Voilà il me semble que ce sont toutes les attractions que j’ai faîtes (ou que j’ai vu faire) du coup on passe point suivant.

 

 

 

L’accessibilité dans le parc :

 

 

La plupart des « coins du monde » sont accessible à roulettes et il y a des toilettes adaptés (ça je le sais bien parce que j’ai été malade durant le premier jour…) mais :

 

  • Certaines boutiques ont des « rayons » très serrés et il faut faire très attention quand on manœuvre pour éviter de soit se râper les mains/bras soit de renverser quelque chose.
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  • Certains endroits (notamment l’entrée et la partie « Chine ») sont recouverts de pavés. (Et tout à coup j’ai compris pourquoi on disait que les pavés étaient l’Enfer en fauteuil roulant et mes articulations aussi.)
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  • Dans la partie « Far West » , il y a des rails dans le sol, ce qui fait que les roues peuvent se prendre dans le sol.
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  • Certaines pentes d’accès (comme celle permettant d’accéder aux toilettes en espace « Chine ») sont beaucoup trop… « pentues ». En sortant, j’ai failli tomber en arrière alors que ma mère me poussait parce ce que mon fauteuil était entrain de basculer (j’ai eu très peur sur le coup).
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  • Il n’y a que deux lavabos accessibles en fauteuil roulant dans les toilettes.
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  • Certains « monuments » ne sont pas accessibles/visibles (correctement) en fauteuil (généralement à cause de rambardes).
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  • Le restaurant dans lequel je suis allé (dans la partie « Chine », je ne me souviens plus du nom) n’est clairement prévu pour accueillir des personnes en fauteuil, les barrières n’étaient pas assez espacées, (j’ai vraiment crû que j’allais rester coincé,) la table n’était pas assez large pour contenir mon fauteuil plus les chaises vides, (en enlevant celle dont je prenais la place bien sûr) et il me semble que la table n’était pas à la bonne hauteur.
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  • Pour tout ce qui est « avantages » ,selon le site, (Tarifs réduits, parking accessible, accès aux attractions/spectacles/réservations dans les restaurants sans barrières architectoniques) il faut avoir sur soi des documents prouvant notre taux de handicap et les services cités précédemment ne sont disponibles qu’à partir de 33% de handicap et le passeport saisonnier gratuit n’est disponible qu’à partir de 75% de handicap.
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Concernant le fauteuil en lui-même :

 

 

  • Il est en location à 9+3 euros et aucun justificatif n’est requis pour en louer un.
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  • Il est selon mon point de vue, très confortable (par contre il n’a pas d’appuie-tête).
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  • J’ai eu l’impression qu’il avait une dynamo pour amplifier les mouvements.
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  • Les deux roues s’entraînent ensembles donc c’est plus facile de rouler tout droit, par contre, il faut retenir une des roues pour pouvoir tourner (ce qui peut faire rapidement mal si on ne prévoit pas la force).
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  • Je n’ai pas eu l’impression d’être jugé, ni d’avoir eu de quelconques regards noirs quand j’ai demandé le fauteuil ou que je m’en suis levé pour faire des attractions.
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  • Voici trois photos où je suis dans le fauteuil pour essayer de te le montrer et si tu connais le modèle des fauteuils de prêt, ils sont de la marque « A24 Amigo movidad personal » selon le prospectus que l’on m’a donné, n’hésite pas à me le dire, comme ça je pourrais le rajouter.


(Désolé si on ne le voit pas bien, je n’ai que celles-là parce que je n’ai pris aucune photo pendant mon week-end là-bas.)

 

 

 

Un petit mot avant de te dire au revoir :

 

 

Je voulais déjà m’excuser pour ma (très) longue absence, beaucoup de choses se sont passées dans ma vie et j’ai préféré me reposer et prendre du temps pour moi plutôt que de faire un article bâclé.

 

 

D’ailleurs, cet article a commencé à être écrit vers mi-/fin mai et a pris beaucoup de recherches et de peaufinage avant de sortir parce que c’était mon premier de ce style et je voulais le réussir du mieux que possible. Donc si tu remarques qu’il y a des changements de façons d’écrire ou d’accords, c’est normal. D’ailleurs, je viens de le finir en une heure de tapage non-stop et je commence à avoir vraiment très mal donc je suis vraiment désolé s’il y a des fautes, je les corrigerai dès que possible.

 

 

J’espère que cet article t’auras plus et peut-être même aidé.e si tu voulais partir à Port Aventura.

 

 

Au revoir 🙂

La culture des études et du « mérite »

Attention : Mention d’internement forcé, d’harcèlement, de TCAs, aggression sexuelle, TS, Scarifications, maltraitance physique.

Ces derniers temps, je me suis rendu à quel point les études et les bonnes notes sont mises sur un piédestal, quitte à ruiner la vie des étudiant.e.s/collégien.ne.s/ lycéen.ne.s/ etc…

Et surtout à quel point c’est nocif…

Je vais prendre mon cas pour exemple :

Mes années collège ont été les pires de ma vie, harcèlements, humiliations, violences physiques, on m’a mit la main aux fesses, menacé de me tuer, incité au suicide, j’étais la cible d’un de mes profs, j’ai fait plusieurs TS, j’ai dû être interné sans mon consentement plusieurs fois dans un HP où j’ai vécu et vu l’Enfer, j’ai totalement perdu le goût de l’apprentissage, j’ai développé une anorexie (au point où je pouvais ne rien manger pendant une semaine) et une boulimie, je me faisais vomir pour éviter d’aller en cours, je faisais crises d’angoisse sur crises d’angoisse, j’ai commencé à me scarifier à 10 ans pour essayer de ressentir autre chose que du désespoir et de la souffrance, je passais mes nuits à pleurer, j’ai développé une phobie scolaire et une phobie sociale, etc…

Et jamais personne ne m’a aidé ni crû.

Pourquoi ? Parce que j’avais des bonnes notes.

Et on ne me prend toujours pas au sérieux quoi que je fasse ou quoi que je dise.

On m’empêche de faire des études courtes et on veut me forcer à aller en général alors que je hais les cours parce que « ça serait du gâchis, tu as vu tes notes, il y a tellement de gens qui voudraient être à ta place, il faut que tu continues et que tu fasses médecin pour elleux ».

Mon histoire par rapport au collège : « Mais regarde, ce n’est pas si grave, tu as eu 15 de moyenne, tu aimes quand ça quand même un minimum pour avoir réussi jusque là. »

On ne me considère pas réellement comme une personne ayant des envies, des faiblesses et une histoire parce que j’ai des « bonnes notes ».

Mais personne ne s’est jamais réellement demandé pourquoi j’avais des « bonnes notes », ni pourquoi je déteste tellement qu’on me glorifie par rapport à ça, alors je vais vous le dire, et il y a deux raisons à cela :

  • J’ai une peur bleue de l’échec. On m’a toujours dit que je ne réussirais jamais quoique ce soit si je redoublais, que je ne pourrais jamais faire ce que je voulais si j’avais de mauvaises notes. Quelque part, on m’a appris que ma valeur en temps qu’individu dépendait du nombre sur le papier qu’on me rendait.
  • Si ma mémoire est si « bonne » (j’ai juste besoin d’écouter le cours pour le retenir), ça ne vient pas de nulle part… À chaque fois que j’avais moins de 15/20 à un contrôle, je me prennais une tarte (derrière la tête) et des insultes, par mon géniteur, (mes parents sont séparé.e.s du coup ma mère ne pouvait rien faire puisque je n’en parlais pas, pensant que c’était normal) à chaque fois qu’il me faisait apprendre mes leçons, je devais la savoir au mot près, sous peine d’insultes et de tartes (derrière la tête) selon la patience et/ou le moral de mon géniteur.

Ce qui fait que pour moi, ces « bonnes notes et mémoire » ne sont pas quelque chose de positif bien au contraire.

Mais je ne sais pas ce qui est pire entre ça et le fait qu’on veuille me renvoyer en famille d’accueil tout ça parce que je ne sais pas ce que je veux faire l’année prochaine.

Désormais il suffit qu’on me parle de scolarité et d’avenir pour me donner des idées suicidaires, parce que oui l’avenir me terrifie, je le sais très bien que je ne tiendrais pas une année de plus dans ces conditions.

On veut me faire redoubler ma seconde parce que je ne sais pas quoi faire plus tard alors que j’ai totalement arrêter de travailler (je suis au CNED) parce que ça me tuait à petit feu et que ça n’avait pas de but.

Pour finir je voudrais laisser les deux questions qui me trotte dans la tête depuis un moment :

  1. À quoi ça sert d’avoir une bonne note juste pour avoir une bonne note et souffrir pour ça ?
  2. Et ce qu’on ne m’aurait pas plus écouté et pris au sérieux si j’avais fait exprès d’avoir des mauvaises notes ?

Neige, déception et démoralisation

Cet article sera juste là pour que j’extériorise, ne t’attends pas à un truc argumentatif ou qui parle de militantisme, ça parle de cosplay.

Pour la première fois depuis des années, il neige (enfin) chez moi.

-Ben c’est cool pourquoi tu parles de déception et de démoralisation dans ton titre ?

Et bien vois-tu, très cher.e lecteur.ice, aujourd’hui, j’aurais dû aller à une convention/un concours de cosplay, hors, à cause de cette purin de tempête de neige, je ne pourrais pas.

-Iels vont le reporter normalement, non?

Non, parce que cette médiathèque (oui, c’est dans une médiathèque) n’en a rien à faire du cosplay en vrai, et on voulu le maintenir, parce qu’il y a des gen.t.e.s sur place qui veulent y aller (alors qu’il y a minimum 7cm de neige) et accessoirement parce qu’il y a une conférence juste après.

-Mais, voyons, ça veut pas dire qu’iels ne respectent pas le cosplay !

Eh ! Attends j’allais y venir. L’année dernière, j’y suis allé.e et comment dire… Les juges ne connaissaient rien aux mangas, jeux vidéo, animes et cosplay, limite iels ne connaissaient pas Pokémon ! (Et je n’exagère même pas, il a fallu leur expliquer ce que c’était pour qu’iels voient de quoi on parlait !) Et iels disaient valoriser les efforts et le recyclage, alors que la personne qui a eu la seconde place a juste eu à chercher une perruque pour son cosplay !

-Ouais mais c’est pas grave, c’est qu’un truc cosplay, il y en aura d’autres, arrête de te plaindre !

Ouais mais non en fait. J’habite à la campagne, le concours à la médiathèque, c’est qu’une fois par an. La seule ville assez proche de chez moi qui pourrait en avoir est à 2h de route, et il y a très peu d’occasion dans lesquelles je pourrais m’y rendre, donc clairement, c’est pas possible pour tout le monde d’aller à des conventions plusieurs fois par an.

Et quand tu mets toute ton énergie et tout temps dans un cosplay pour un évènement pariculier, que tu t’y donnes à 100%, que ça fait un an que tu attends ça, pour pour une fois faire ce que tu aimes, oui, ça fait mal, mal en pleurer pour moi.

La phobie sociale et la phobie scolaire

Après l’article sur la dépression et celui sur l’hypersensibilité et l’hyperémotivité, voici celui sur la phobie sociale et la phobie scolaire.

Comme pour ces derniers, je préviens que pour ce post, je ne donne que mes définitions, basées sur mon vécu et mes expériences. Donc, ça ne s’applique pas à tout le monde puisque chaque neuroatypie est différente et est vécue différemment.

Dans cet article, le mot « peur » en italique désigne une peur panique et incontrôlable.

Ls crises d’angoisses sont des crises où, on peut entre autres: ne plus respirer/hyperventile, pleurer, ne plus se contrôler, faire des malaises, avoir la vision qui se trouble, avoir des nausées, etc…

Dans mon cas, la phobie sociale et la phobie scolaire sont vraiment reliées entre elles.

J’ai une « phobie » d’autrui. Plus précisement, j’ai peur des gens que je ne connais pas. J’ai peur d’aller vers des gent.e.s que je ne connais pas, même pour parler à des caissier-ières dans les magasins, j’ai peur du regard des autres.

Voici une liste non-exhaustive de ce qui me fait faire des crises d’angoisse:

  • Parler en public
  • Demander quelque chose à un.e professeur.e (même pour sortir prendre l’air ou aller à l’infirmerie quand je fais une crise d’angoisse)
  • Aller vers les gent.e.s
  • Passer des appels téléphoniques (même avec des personnes que je connais)
  • Aller parler à quelqu’un.e seul.e
  • Sortir dans la rue sans mon casque
  • Aller dans un magasin sans mon casque
  • Sortir tout court sans mon casque
  • Croiser ne serait-ce qu’une personne dehors (même avec mon casque)
  • Montrer mes émotions
  • Aller dans un établissement scolaire (collège/lycée puisque ma phobie scolaire commencé fin 6ème/début 5ème)
  • Aller dans un restaurant (le seul où j’arrive à peu près à y aller c’est un restaurant de suchis à volonté) (j’adore les suchis)
  • Être dans des transports en commun  (et encore plus s’il y a quelqu’un.e à côté de moi)

Je pense qu’elles se sont déclenchées à cause de pas mal de harcèlements que j’ai subi depuis l’école primaire, et qu’elles se sont bien aggravées en 4ème parce que j’ai été menacé.e de mort, en plus de ce qui m’arrivait avant. Et que depuis la 3ème elles ont atteint leur point culminant parce que je n’en pouvais plus de me faire mégenré.e et morinomé.e toute la journée et que les profs ont refusé de faire un effort.

Et tout cela m’a conduit à:

  • Faire semblant d’être quelqu’un.e d’autre (coincé.e et bon.ne élève, alors qu’en vrai j’ai pas ouvert un seul bouquin de tout mon collège)
  • Faire semblant d’être malade pour rater les cours
  • Sauter des repas voir ne plus rien manger pendant quelques jours/Me gaver de nourriture
  • Faillir tomber dans l’anorexie parce quand on te répète que tu es gros.se et que tu vois que ne plus rien manger et te faire vomir ça fait perdre du poids, t’as envie de continuer même si tu es au bord du malaise
  • Faire minimum 10 crises d’angoisse/jour (je peux te garantir que ça fait pas du bien)
  • Passer mes récrés seul.e parce que j’arrivais pas à aller vers les autres (même vers mes amis)
  • Passer mes nuits/récrés à pleurer parce que même si je disais que j’aimais la solitude et ben j’en avais marre d’être seul.e
  • Dormir en cours à cause de la fatigue (ou d’un test d’anxiolytique à très faible dose)
  • Faire pas mal de crises de dysphorie

C’est pourquoi je fais ma seconde par le CNED, parce que la situation été tellement insupportable à vivre que la mort était ma seule autre solution, même si ma mère ne me prennait pas du tout au sérieux par rapport à tout ça (et qu’elle ne me prend toujours pas beaucoup au sérieux actuellement…).

Donc, si tu as un.e enfant qui fait des crises d’angoisse quand iel doit se rendre dans son établissement scolaire, s’il te plaît, écoute læ et ne læ force pas à y retourner si iel ne le peut mentalement et/ou physiquement pas, c’est vraiment quelque chose d’hyper violent et pas de la flemmardise, ça peut faire faire des dépressions voir pousser au suicide, ce n’est pas quelque chose qui passe en un claquement de doigts ou qui ira mieux en forçant votre enfant à y aller, ça va juste lui bousiller la santé.

Et pour finir, je voudrais dire un mot aux personnes qui étaient avec moi en 6ème ou en 3ème et qui m’ont reconnu.e.

Même si j’ai pas l’habitude de dire ce genre de choses parce que ça me met généralement très mal à l’aise, mais merci pour l’année que j’ai eu avec vous, elle était magnifique (malgré ma phobie scolaire), et même si j’ai eu des petits problèmes avec certaines personnes (3ème), vous êtes des personnes formidables, j’espère que vous réaliserez vos rêves.

Hypersensibilité et hyperémotivité

Cet article est la suite de mon post sur la dépression. Au final, le post sur les phobies sociales et scolaires sortira après celui là, parce que sinon ça allait faire trop long et un énorme pavé.

Comme pour ce dernier, je préviens que pour ce post, je ne donne que mes définitions, basées sur mon vécu et mes expériences. Donc, ça ne s’applique pas à tout le monde puisque chaque neuroatypie est différente et est vécue différemment.


Bon déjà, je voulais parler d’un truc avant d’aborder le sujet de la phobie sociale et de la phobie scolaire, parce que ça peut expliquer certains déclencheurs de mes crises d’angoisse dûes à ces phobies.

Je suis hypersensible et hyperémotif.ve.

L’Hypersensibilité c’est quand tu es sensiblement plus sensible à certaines choses ou que tes sens sont plus développés que la moyenne.

    Pour moi, c’est:

    1. La vue: Je suis très sensible à la luminosité, rien que lors qu’il y a beaucoup de lumière, j’ai tendance à avoir de fortes migraines, les yeux qui brûlent, etc…
    2. Le toucher: Je ressens n’importe quel contact ×10 (et en plus je suis extrêmement sensible aux coups de soleil et aux insolations, et oui, la personne qui fini.e transformé.e en « panneau sens interdit », c’est moi) et donc la plupart des contacts me sont extrêmement désagréables, voir douloureux.
    3. L’odorat: Bon là c’est plus « simple », il est juste sur-développé, je sens une odeur plus rapidement que la moyenne et elle « reste coincée » dans mon nez plus longtemps.
    4. Le goût: Bon là c’est aussi très simple, les herbes (aromatiques, hein), le poivre les épices, etc… me brûlent la gorge, la bouche et langue, même en quantité minime. Par contre bizarrement, je supporte très bien l’acidité, à tel point que j’ai déjà bu du jus de citron pur.
    5. L’ouïe: Je ne supporte pas les bruits aiguës ou que l’on entend presque pas, les cris, les bruits répétés (par exemple le tic-tac d’une horloge ou l’alarme d’une voiture), les bruits de mastication, les bruits de foule, etc… (D’ailleurs, je ne sais pas si c’est lié, mais dès qu’un truc est débranché (de l’appareil) mais branché sur une prise, j’entends le « sifflement » de l’électricité, et je sais que c’est ça parce que plus je m’en rapproche, plus c’est fort et inversement).

    Tu en conviendras, c’est super chiant, surtout quand tu sors.

    • L’hyperémotivité c’est quand tu ressens tous tes sentiments et toutes émotions en décuplé et beaucoup plus longtemps que la moyenne. Et c’est extrêmement violent pour la personne car elle subit tout ça.

    Donc s’il te plaît, si tu as des proches ou si tu connais des personnes qui sont hyperémotif.ves ou hypersensibles, ne leur dit pas qu’iels exagèrent ou de prendre sur elleux, parce que c’est super blessant et que ça rajoute encore plus de détresse surtout s’iels sont en crise.

      La dépression

      Comme promis, l’article sur la dépression arrive! (Ben oui, vu que c’est celui là.) Celui sur la phobie sociale et scolaire sera le suivant parce que je préfère séparé le sujet en 2.

      Je préviens que pour ce post, je ne donne que mes définitions, basées sur mon vécu et mes expériences. Donc, ça ne s’applique pas à tout le monde puisque chaque neuroatypie est différente et est vécue différemment.

      Et je ne parlerais pas des causes, tout simplement parce que soit il y en a trop, soit je ne les connais pas
      Donc déjà, la dépression qu’est ce que c’est?

      C’est quand

      • Ça dure longtemps (donc NON, ce n’est pas passager! C’est pas un truc qui dure une heure, ça, ça s’appelle une déprime)
      • Tu n’as plus goût à rien
      • Tu ressens tout le temps une profonde tristesse qui peut se muer en douleur (physique ou non)
      • Tu as envie tout le temps envie de pleurer même « sans raison »
      • Tu n’as aucune énergie, même pour les tâches les plus simples
      • Tu es tout le temps fatigué.e
      • La vie te paraît sans intérêt
      • Même si tu es entouré.e de monde, tu te sens complètement seul.e
      • Tu n’as plus aucune confiance en toi
      • Tu penses n’être qu’un boulet et que tout le monde serait mieux sans toi
      • Tu penses être un.e incapable qui fait toujours tout de travers et qui blesse toujours les autres
      • Tu as/peux avoir des envies suicidaires/ avoir fait des tentatives de suicides

      Et là ce ne sont que les principaux trucs auxquels j’ai pensé.

      La dépression c’est grave et ce n’est pas drôle. Ce n’est d’ailleurs pas souvent pris au sérieux, surtout quand on est « jeune ». Ça peut mettre des années avant d’être diagnostiqué, parce que « Roh ça va, ça va passer! » ou « Quand on est jeune, on peut pas être dépressif.ve! ».
      La dépression, si elle n’est pas prise au sérieux, elle tue. C’est pourquoi, quand j’entends certaines personnes dire « [insérer n’importe quel évènement banal] Je veux trop me suicider! » (en tant que « blague ») ou « On dirait trop un.e dépressif.ve LOL! » Ça me donne des envies de meurtre ou de donner des coups de parpaings/3310 dans la tronche.

      Parce qu’en plus de banaliser le suicide comme quelque chose de futil voir drôle et de faire passer la dépression comme une mode, ça décrédibilise les personnes qui en souffrent ou qui ont des envies suicidaire, ça ralenti le diagnostic et donc la prise en charge et ça met en danger ces personnes!

      Personnellement, j’ai fait ma première TS à huit ans, et on a juste dit que j’étais un enfant capricieux, etc… Il n’y a que vers mon année de 5ème qu’on m’a diagnostiqué ma dépression, parce que jusque là pour mes anciennes psys c’était juste des « crises d’enfants » parce que « c’est bien connu on ne peux pas être dépressif.ve quand on est gosse! ». -_- »

      Donc oui le diagnostic peut prendre pas mal de temps, temps durant lequel la dépression peut bien s’aggraver.

      D’ailleurs si une personne dépressive à besoin de te parler, écoute là, et si elle a juste besoin de ton soutien ou de passer du temps avec toi, ne lui force pas la main pour en parler, ça risque juste de faire en sorte qu’elle ne se confie plus parce qu’elle ne fait plus confiance à qui que ce soit.

      Et voici quelques phrases à bannir quand quelqu’un.e te dit qu’iel est dépressif.ve:

      • « Tant fais pas, dans 2 jours ça ira mieux! »
      • « Aller! Arrête de penser à ça! »
      • « Souris un peu! »
      • « Vas marcher/faire du yoga/sophrologie »
      • « T’es un.e malade mental.e! Ne m’approche pas! »
      • « Tu fais jamais d’efforts! »
      • « Tu fais jamais d’efforts! C’est qu’au fond, tu le mérites/t’as envie d’aller mal! »
      • « T’es rien qu’un.e égoïste! »
      • « Arrête de chialer! »
      • « Tu me fais chier! Prends sur toi un peu! »
      • « T’es fatigué.e de quoi? De rien foutre de tes journées? »
      • « Il y a plus grave dans la vie! »

      Coup de gueule, humour oppressif et amitié

      Bon, ben voilà, j’ai encore perdu une amitié.

      Quelque part je me dis que c’est tant mieux et d’autre part je suis quand même sacrément triste.

      En fait, c’est surtout un ras-le-bol.

      Ras-le-bol de devoir expliquer que l’humour oppressif n’est pas drôle, de donner des articles et que la personne ne les lise même pas.

      Alors oui ça me fatigue. Ça me fatigue d’utiliser des cuillères pour rien. Ça me fatigue de me prendre des propos transphobes/enbyphobes/psychophobes/validistes/sexistes dans la tronche. Ça me fatigue d’entendre tout le temps « Non mais faut arrêter, c’est de la victimisation/l’humour ».

       Juste qu’est ce qui est drôle à se foutre de la gueule de personnes qui s’en prenne déjà plein la gueule? Qu’est ce qui a de drôle à propager des stéréotypes? Parce que qu’est ce qu’il y a de drôle si on enlève l’oppressivité? Et puis généralement si on rigole, c’est parce que « c’est un peu vrai quand même ». D’ailleurs E, tu me l’as bien prouver hier. « Avoue que c’est vrai » puis « Mais c’est du second degré faut arrêter ». Tu ne trouves pas qu’il y a une « légère » contradiction? (euphémisme)

      Donc oui, tu me fatigues, à me répéter sans cesse des propos oppressifs puis à me dire que « Roh, ça va c’est de l’humour« , sans écouter mes arguments. 

      Et tu me fatigues à remettre en cause chaque chose que je dis.

      Mais le pire c’est qu’après tout ça et tout ce que j’ai pris dans la tronche de ta part, que tu m’aies aggravé ma discopathie parce que tu es trop validiste pour comprendre que tout le monde n’as pas la même capacité physique que toi.

      C’est que tu me sortes « C’est moi que te fatigues? La blague! »

      La « blague« ? Non mais t’es sérieuse?!
      C’est moi qui te fatigue à ne pas vouloir rire à tes propos oppressifs?

      C’est moi qui te fatigue avec mes handicaps, mes NA, ma transidentité et ma non-binarité?

      C’est moi qui te fatigue à en avoir marre de m’en prendre plein la gueule tout ça parce que je sors des normes et que j’attendrais d’une amie qu’elle n’en fasse pas de même et qu’elle me soutienne sans me juger pour chaque chose que je fais et qu’elle m’écoute quand je lui dis pourquoi ce qu’elle dit me blesse ou que c’est du bullshit?

      Alors tu sais quoi? Finalement, c’est pas si mal d’avoir perdu cette amitié. Au moins je ne te fatiguerais plus!

      Présentation

      Hey, moi c’est Frisk! Je suis une personne non-binaire, âgé.e de quinze ans. J’aime les mangas, les jeux vidéos, le chant, la musique, le dessin, les sushis, etc…

      Je suis toujours là pour faire de très mauvais jeux de mots et de blagues bien pourries.

      Je suis atteint.e de discopathie. Mais qu’est-ce que la discopathie? (Non, ce n’est pas une maladie qui te pousse à aller en discothèque). La discopathie est une maladie dégénérative (dans le sens où ça ne peut pas revenir à l’état de base), qui provoque un tassement de la colone vertébrale, dans mon cas, c’est les deux premiers disques du bas, et ça me pince les nerfs cyatiques (les nerfs qui parcourent les jambes).

      J’ai aussi une dépression, une phobie sociale et une phobie scolaire. (Mais ça j’en parlerai dans un autre post).
      Ce blog parlera de ma vie, de mes péripéties, de mes anecdotes, etc… Bon, je préviens, la régularité, c’est pas mon truc.

      Sinon j’ai aussi une chaîne youtube, mais il n’y a qu’une seule vidéo dessus parce que je suis en pleine crise d’allergie et j’attends désespérément que mes boutons partent parce que c’est pas joli à voir.